La télévision associative est prometteuse, d’abord parce qu’elle est à même de répondre aux préoccupations des habitants, à leur besoin d’information, de service et de communication de proximité mais aussi de favoriser un large accès à l’expression sociale et citoyenne grâce à la « libre antenne ». S’inscrivant dans une démarche au service du public, elle peut offrir une tribune d’expression de proximité, permettre à la population mais aussi aux acteurs d’une région, d’échanger voire d’agir sur la vie en collectivité, ce que ne peuvent pas toujours assurer les télévisions commerciales. Bref, la télévision locale associative peut représenter une télévision « alternative » et « participative » face aux grands groupes de médias nationaux, qu’ils soient publics ou privés.
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Le CSA reconnaît la vraie légitimité de la télévision locale associative, qui répond à l’exigence essentielle du pluralisme, et qui ne peut que servir la démocratie de proximité et la vie dans la cité. Ainsi le Conseil s’engage à porter une attention toute particulière à la création et au développement de ces jeunes télévisions et à leur confier de nouveaux espaces d’expression.
La télévision locale associative peut inventer un nouveau modèle de télévision capable de dynamiser l’identité collective ; mais l’intégration de ce nouveau modèle dans notre paysage audiovisuel exige que soient établies des conditions d’existence pérennes, claires et solides et implique une volonté commune associant législateur, régulateur, élus locaux, opérateurs et associations.
Intervention de Dominique Baudis, président du CSA, à l’Université européenne des télévisions des pays et des quartiers. Castres, le 16 novembre 2001.