Communiqué des Enfants de Don Quichotte Toulouse
Bientôt 10 semaines que nous sommes sur les allées François Verdier !
A ce jour très peu de situations sont résolues. Pourtant notre attitude responsable tant au niveau de la tenue du campement que de nos propositions de sortie de crise ne sont toujours pas récompensées.
Heureusement que les Toulousains et les associations nous soutiennent, tous les jours de plus en plus nombreux, car nos dirigeants, eux, ont une attitude totalement irresponsable.
Les semaines passées en sont le triste exemple :
Après nous avoir proposé un terrain boueux et complètement inadapté à un campement provisoire, la mairie et la préfecture ont rompu toutes négociations avec nous. La mairie se propose de réhabiliter ce terrain à ses frais. On ne voit pas l’intérêt de dépenser plusieurs dizaines de milliers d’euros en plus de la location de mobil-home, pour un campement qui a pour vocation d’être très provisoire : quelques mois nous a-t-on assuré. Alors quelles sont les intentions de la mairie ? Nous parquer au fin fond de Toulouse, créer un bidonville pérenne où nous serions oubliés de tous pour ne jamais résoudre notre situation ?
En tous les cas, contrairement à la directive nationale de M. Borloo, Ministre de la Cohésion Sociale, à Toulouse la mairie et la préfecture refusent de répondre à nos sollicitations.
Le soutien des associations et des citoyens, par leur mobilisation jeudi midi place du Capitole a montré aux pouvoirs publics que nous ne sommes pas isolés. Pourtant le maire, le soir même, lors du conseil municipal a eu une attitude méprisante vis à vis de nous. Nous refusant une suspension de séance afin que nous puissions nous exprimer. Pour expliquer son attitude, le maire reprend de vieux réflexes de politique politicienne. Selon lui « il est intolérable que des groupuscules d’extrême- gauche se soient infiltrés dans ce mouvement pour manipuler des gens dans la détresse ».
M. Moudenc : arrêtez de voir le péril rouge partout. Les citoyens à la rue ou bien logés qui sont dans ce mouvement, y sont depuis le début. Ce mouvement est un mouvement citoyen et ne comptez pas sur nous pour politiser le débat. Par votre attitude méprisante vous salissez une belle cause : celle de la place des plus fragiles dans la société. D’autres maires de France ont résolu le problème des enfants de Don Quichotte rapidement comme à Lyon ou à Nantes, Ils en sont sortis grandis. Ici aucun des décideurs politiques n’est capable de se mettre autour d’une table, c’est l’image de la ville de Toulouse qui en pâtit.
Mettez vous vous au travail ! Réquisitionnez !
Nous vous avons montré qu’il existait des bâtiments facilement et rapidement réhabilitables, en attendant la construction massive de logements sociaux que votre Ministre de la Cohésion Sociale s’est engagé à réaliser par l’adoption du texte signé avec les Enfants de Don Quichotte en janvier dernier.
La résolution de notre situation n’est qu’une question de volonté.
Les Enfants de Don Quichotte Toulouse (03/03/2007)