115
lundi 4 décembre 2006 , par VIDEOS DE TV BRUITS
dans« 115 »
Toulouse, fin novembre 2006. La mobilisation des travailleurs sociaux du "115" (numéro d’appel pour les SDF) contre la pénurie d’hébergements d’urgence.
5’30’’
Luciole Prod / Tv Bruits 2006
voir la vidéo (format Real Média) 5’30’’
Epilogue (provisoire) :
Une grève fait retrouver 61 lits à l’Etat.
A Toulouse, la Veille sociale réclamait des places pour les sans-abri.
Par Gilbert LAVAL, Libération du vendredi 1 décembre 2006.
L’Etat qui n’avait pas de locaux pour l’hébergement d’urgence des sans abris cet hiver à Toulouse vient soudain d’en trouver. Au bout d’une semaine de grève, les personnels de la Veille sociale en charge de cet hébergement sont sortis hier de chez le sous-préfet à la Ville avec 61 lits supplémentaires mis à disposition des familles, grands précaires et femmes seules. « Avec les 27 places déjà existantes, cela donne un plan hivernal 2006-2007 à peu près équivalent à celui de l’an dernier » , calcule le délégué Sud de ces personnels. Lequel dénonce toutefois toujours le peu d’empressement de l’Etat à mettre ses propres locaux à disposition des sans abris : « Encore une fois, explique Benoît Cazals, les administrations ne veulent rien céder sinon au prix du marché immobilier. C’est dans un immeuble appartenant au Secours catholique que la préfecture a trouvé une solution pour sept familles et six femmes seules. »
Pour illustrer ce « manque de volonté immobilière de l’Etat », les personnels de la Veille sociale se sont symboliquement enchaînés hier à l’entrée des 800 mètres carrés toujours vides de l’ancienne préfecture de la rue de Metz. Ils auraient pu s’enchaîner aussi à l’entrée du bâtiment dit des « 108 lits » de l’hôpital Lagrave, aujourd’hui désaffecté. « Mais il en coûterait au moins 500 000 euros de remettre ce lieu aux normes », explique à Libération le sous-préfet à la Ville. La préfecture explique aussi qu’elle pérennise chaque année des hébergements prévus seulement pour la saison hivernale. 414 places sont ainsi occupées de janvier à décembre. « C’est bien, admet la déléguée de Sud Sandrine Saro. Mais il faut aussi des lits supplémentaires pour le plan hivernal. Les équipes du 115 refusent une quarantaine de personnes chaque soir. » La météo est venue hier au secours des grévistes. Pour les autorités, le petit froid tombé sur la ville a pu rendre plus urgent l’hébergement d’urgence. En assemblée générale aujourd’hui, les personnels de la Veille sociale devraient reprendre le travail.