En réponse à :
La Boétie a dit (à 18 ans) que nous sommes les seuls responsables de notre sujétion, parce que nous l’acceptons et la préférons à la liberté. La preuve en est, selon lui, que la force du tyran ne vient que du concours que nous lui prêtons pour nous opprimer nous-mêmes. Pour gagner la liberté, il suffit de la désirer.
Enoncée ainsi, cette idée peut sembler suspecte. Je trouve qu’elle s’applique bien à la perte de la domination de l’église, qu’elle avait étendue jusque dans les cerveaux. Encore a-t-il fallu que se lève contre elle une protestation unanime. En fait, il me semble que lorsque La Boétie disait (...)