Entretien avec Jean ROUAUD

mercredi 27 janvier 2010 , par jlg, Sab dans VIDEOS DE TV BRUITS


J’ai découvert Jean Rouaud par hasard un soir de juin, à la Chapelle des Carmélites à Toulouse, lors de la grande messe du Marathon des mots.
Lecture sobre d’un romancier qui s’efface derrière une phrase qui s’étire, s’allonge, respire, emprunte toutes les pistes de la ponctuation.
Le premier roman de lui que j’ai lu, dévoré, c’était l’Imitation du bonheur. Un voyage à travers les Cévennes en 1871, des oiseaux, une jeune épouse, un vagabond blessé, Eugène Varlin, membre de la Première Internationale et acteur de la Commune, l’inspecteur Zola , la rencontre improbable entre une lady et un aventurier dans les Rocky Mountains, Catherine Hepburn dans African Queen, Nicéphore Niepce, le cinéma, l’emplacement de la ville de Troie. Comment accueillir le monde dans un roman. Raconter. Dire qu’on raconte. Commenter. Ouvrir des espaces.

Jean Rouaud a obtenu le prix Goncourt en 1990 pour Les Champs d’honneur.

Avril 2009. Au Festival du livre et du vin à Balma. Une rencontre.

Entretien avec Jean ROUAUD, 28 minutes :

Entretien avec Jean ROUAUD

Le site de Jean Rouaud : www.jean-rouaud.com

Voir aussi sur KINOKS :
Pour une "littérature-monde" en français

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2 commentaires

  • Entretien avec Jean ROUAUD

    par André 1er février 2010 21:01

    C’est bien...très bien, le mec est super, ce qui est très fort c’est l’intimité qui règne pendant l’entretien..

    Je trouve que dans Rouaud, il y a un peu de Jean-Luc, ou le contraire ?

    Il ya plein de choses là-dedans...

    Une leçon d’écriture qui relève de l’éducation populaire, telle que je l’imagine, il dit vraiment comment il écrit, et semble presque ouvrir la porte pour d’autres...

    Jamais de frime, de suffisance...

    Un seul regret c’est de ne pas assez voir son visage de face, mais j’aime beaucoup le côté comme à la maison, où derrière la caméra on entends discuter...

    Merci à vous deux !

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    • Entretien avec Jean ROUAUD

      par André 1er février 2010 22:08

      J’en rajoute une couche

      Ce que j’entends dans ce qu’il dit, c’est combien l’écriture peut-être un outil tellement important pour être au monde. Ce besoin impérieux d’écrire, comme une respiration indispensable

      Ca me renvoie à ce que je ne fini de constater. C’est combien autour de moi les gens n’écrivent pas.

      Je ne veux pas décréter que l’écriture est obligatoire, mais je n’arrive pas à comprendre comment on peut s’en passer…

      Quand je parle d’écrire, je parle aussi de le faire publiquement, grâce aux blogs, ça se fait facilement.

      "Y" travaille à la poste, elle y vit la privatisation avant la lettre, avec une violence inouïe. Pour l’avoir lue, je sais qu’elle sait écrire qu’elley excelle.. Et pourtant elle ne le fait pas. Je n’arrive pas à m’y résoudre, je la harcèle de temps en temps, mais rien n’y fait.
      J’ai le sentiment qu’elle se prive d’une façon d’être au monde comme le dit Rouaud.
      En même temps de quoi je me mêle...

      Parfois le harcèlement ça marche, enfin il me semble… J’avais proposé il y a longtemps à Marc de faire un blog, ayant repéré qu’il savait faire, il m’avait répondu" bof, ce que j’écris , ça vaut pas grand-chose", et puis ça a donné çahttp://cailloutendre.unblog.net/

      Il me semble que le premier devoir de tout mouvement émancipateur c’est d’ ouvrir immédiatement des ateliers d’écritures. Comment imaginer un quelconque mouvement démocratique sans un accès partagé à l’écriture.

      J’avais dit à Sabine, qu’il faudrait qu’elle s’y mette… Sabine vas-y !
      Avec Jean-Luc, on fera une vidéo où je te demanderais pourquoi tu écris, non ?

      Encore Merci à vous deux !

      Répondre

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